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Traditions basques : choeurs, danses, festivals... PDF Imprimer
Écrit par IUT Bayonne   

 

La tradition, qui passe par le partage d’une identité et de valeurs, est omniprésente au Pays Basque. C’est ce qui fait sa force et sa singularité.

La tradition est sacrée au Pays Basque.

Ainsi la culture basque est riche par sa diversité d’expression, on peut la retrouver sous diverses formes :

(vous pouvez cliquer sur la partie qui vous intéresse pour y accéder directement)

 

union

 

Chant :

"Au Pays basque, j'ai pu le constater, j'ai pu le vivre, le chant et la musique ne relèvent pas de la société du spectacle. Ils sont, plus simplement, l'expression naturelle et spontanée de la vie d'un peuple."
Miguel Angel Estrellas, pianiste.

La musique et le chant basque sont l’occasion de rencontres et de moments de convivialité inoubliables. Chorales, improvisation, ateliers de chant et concerts constituent des espaces de rassemblement où se consolident des liens sociaux.

Les différentes formes de chants sont très variées en Pays Basque.

Le chant choral basque

 

Le Pays Basque est un peuple de chanteurs. Il suffit d'assister à une messe dans n’importe quel village basque pour se régaler des cantiques chantés en euskara à plusieurs voix par les femmes, dans la nef centrale et les hommes en hauteur dans les galeries typiques des églises du pays. De plus, il n'est pas une réunion familiale qui ne soit ponctuée par des chants traditionnels... en euskara bien entendu, même lorsque le sens des mots échappe aux convives.

En Pays Basque, chorales et chœurs d'hommes ont pour ambition de promouvoir le chant choral à partir d'un patrimoine musical basque traditionnel, profane et sacré. Ils interprètent ainsi des chants basques mais aussi des œuvres classiques ou mélodies traditionnelles du monde entier.

Pour une population de 250.161 habitants (recensement de 1990), le Pays Basque compte 2.690 choristes répartis dans 82 chorales. La langue basque occupe une place très importante. Dans les chorales, chanter c’est chanter en basque.

Un exemple de chœur basque reste incontestablement le groupe de voix d’hommes de Biarritz nommé Oldarra. Il a été fondé en 1936, avec, pour vocation, la redécouverte et la mise en valeur des traditions orales et vocales de la culture basque. C'est un chœur d'hommes grave et profond, 40 ténors, barytons et basses qui chantent en basque et a capella romances et airs sacrés, chansons de marin et de berger. Ce chœur a été nominé aux « Victoires de la musique » en 1998 et primé aux « Concours Internationaux » de Tours.

 oldarra

 

 

 

 

Le groupe Oldarra en concert à Labastide-de-Serou (Midi-Pyrénées).

 

 

 

 

 

 

 

La musique moderne

 

Les pionners du rock au Pays Basque apparaissent dans les années 70. Errobi est considéré comme le premier groupe de rock chantant en basque. Il a été créé par Anje Duhalde, Mixel Ducau et Niko Etxart, influencés par des musiques anglo-saxonnes ainsi que le « protest song ».  Ce dernier sert de qualificatif pour les chansons engagées. Effectivement, au Pays Basque sud lors de la dictature de Franco, certains artistes manifestaient leurs mécontentements et leurs colères en chanson car le basque était interdit. De plus, après la dictature de franco de nouveaux mouvements apparaissent pour l’indépendance du Pays Basque.

Un des chanteurs les plus engagés dans cette voie là reste certainement Fermin Muguruza qui revendique haut et fort la culture basque. L’influence de Fermin sur la jeunesse basque a été très conséquente. Il a toujours été considéré comme une référence culturelle et sociale importante.

 

sustraia

 

 

 

Le rock a commencé à s’étendre après Errobi,  avec Etoiz, Sustraia, Su Ta Gar, Ken Zazpi… De plus, depuis quelques années sont apparues des nouveaux styles musicaux au Pays Basque comme la pop, le disco, le punk, le jazz, le ska…

 

 

 

 

 

fermin

 

 

Les artistes basques ne s’inspirent pas seulement de la musique locale. Ils ont de multiples influences. Par exemple, Fermin Muguruza est un chanteur qui mélange ska, salsa, reggae et punk. 

 

 

 


Danse :

Les Basques ont la réputation, justifiée, d’être de brillants danseurs. Auprès du grand public cette réputation repose avant tout sur le fandango, danse commune aux 7 provinces du Pays Basque, et d’autre part sur la technique élégante et difficile des danses basques.

Chaque province du Pays Basque a un répertoire bien rempli de danses, on se propose ici de présenter seulement les plus connues de chacune d’elles.

 

Biscaye : ainsi en Biscaye la danse la plus représentative s’appelle la « Dantzari Dantza ». Cette danse s'exécutait lors des juntas (assemblées) de la contrée de Durango. Les représentants des villages se réunissaient pour élucider les problèmes communs et on y dansait la Dantzari Dantza devant toutes les personnes présentes. 
Elle se caractérise par un lever de pied, un rythme, une force et de belles figures. Le principal instrument accompagnant cette danse est le txistu.
 
biscaye
 
 

Guipúzcoa : « Arku dantza », ou danse des arceaux, est la danse caractérisant la province du Guipúzcoa. Cette danse s'exécute par groupe de 8 danseurs qui tiennent chacun un arceau décoré de fleurs en papier, rouges, vertes et blanches, ou bien de croisillons de rubans de mêmes couleurs.

Dansée autrefois par les hommes, de nos jours ce sont les femmes qui l'interprètent.

 

guipuzcoa

 

 

Navarre : Dans la province de Navarre nous retrouvons principalement la danse « Ingurutxo ». Inguru signifie en basque autour. C'est une ronde mixte que l'on rencontre sur la place des villages lors de fêtes. Le début de la danse commence par "Soka dantza" : danse en chaîne où les danseurs se tiennent par la main puis suivent deux rythmes. Les femmes dansent à la droite des hommes. Chaque couple est uni par un foulard dont les deux pointes sont respectivement tenues par la main droite de l'homme et la main gauche de la femme.

 

navarre

 

 

Basse-Navarre : A l’origine, les danses de Basse-Navarre étaient accompagnées par le violon, ce qui permettait au musicien d'annoncer à haute voix aux danseurs, les pas qu'ils devaient exécuter. Aujourd'hui des formations musicales plus complètes, appelées "Txaranga" donnent le ton à toutes ces danses.

La Basse-Navarre a trois spécialités : la cavalcade qui est un spectacle  où alternent danse et comédie, besta berri où vêtu de costumes militaires de l'époque napoléonienne (porte-drapeaux, sapeurs ou zapurrak, lanciers, makilari), un cortège se rend à la messe avec les musiciens puis à la fin de celle-ci au fronton pour y danser le « bolant dantza » et toberak ou manifestations théâtrales sur un sujet d’actualité, sorte de satire dans lequel un défilé inaugure et clôture la farce avec la participation de tous les exécutants.

 

basse navarre

 

 

Labourd : Au Labourd, la danse la plus répandue se nomme « Kaskarots ». Les Kaskarots (jeunes danseurs, quêteurs accompagnés de musiciens) passaient autrefois de ferme en ferme où ils étaient reçus chaleureusement car leur passage et les danses qu’ils exécutaient étaient de bons augures pour la récolte à venir.

 

labourd

 


Soule 
: La Soule possède sa particularité dans la danse et les sauts basques.D'un niveau exceptionnel dans les traditions populaires, elle est basée sur des mouvements appelés "points de principe", importés récemment et qui semblent rattachés à un état ancien du ballet français... Si les sauts relèvent de la tradition ancienne, les points de principe ont été enseignés par les maîtres à danser de l'armée qui, de retour au pays, répandaient leur savoir localement.

Les recrues du Pays Basque possédaient ainsi un savoir-faire suffisant pour accéder au niveau de maître à danser de cette danse exigeante en précision, finesse et technique.

De nos jours, la danse et les sauts se répandent grâce à la mascarade souletine ou encore la pastorale.

 

soule

 

"La mascarade, la pastorale c'est sacré. Il y a un honneur, un orgueil du village." Jean-Michel Bedaxagar (1972) 

 

Alava : Les danses de la région d'Alava sont pour la plupart d'origine religieuse. La plus connue « Zuhaitz dantza ». Jadis il était courant de planter un arbre les premiers jours de Mai, arbre protégeant le village et ses récoltes. Cette coutume existe et c’est elle qui a donné naissance à cette danse dont le principe est d’entrelacer des rubans autour d’un tronc.

alava



Festivals :

Les deux festivals les plus importants en Pays Basque Nord restent Herri Urrats et Euskal Herria Zuzenean.

Herri Urrats, en français le pas du peuple, est le désir de promouvoir la langue basque d’une poignée de parents d’élèves de Seaska (Fédération des écoles en langue basque).

Il a été créé en 1984 et a lieu tous les ans le deuxième dimanche de mai, autour du lac de St Pée Sur Nivelle (64310), qui se situe à environ une demi-heure de Bayonne. Des autobus (3€ aller-retour) sont organisés au départ des principales villes du Pays Basque Nord tels que Bayonne, Hendaye pour la côte basque ou encore Mauleon pour la Soule.

Tout un tas d’animations sont prévues dont par exemple des concerts d’artistes connus (ou moins connus) au Pays Basque. Un système de kilomètres à été instauré : chacun paye les kilomètres (autour du lac) qu’il souhaite parcourir et à chaque kilomètre correspondent stand, animations, buffets etc…

Tous les fonds reviennent à Seaska, ce qui apporte une grande aide financière aux diverses écoles basques (qui représentaient en 2007, 25 ikastola et 2268 élèves).

Ainsi chaque année environ 80 000 personnes, basques ou non basques, se retrouvent alors autour du lac, pour faire la fête et montrer une véritable solidarité autour de l’euskara (langue basque). 


logo

 

  Logo Herri Urrats 2009

 

 

 

 

 

 

Euskal Herria Zuzenean (EHZ), en français le Pays Basque en live, est un festival identitaire et alter mondialiste.

Ce festival a été crée en 1996 et a eu lieu jusqu’en 2002 à Saint Martin d’Arrossa puis jusqu’en 2008 en Soule à Idaux Mendy pour migrer, en 2009, à Hélette. Il se déroule durant tout un week-end du vendredi soir au dimanche soir, généralement le premier week-end de juillet.

Il est élaboré dans le respect de la Terre, ainsi les boissons et nourritures vendus sur le site viennent de producteurs locaux. Durant ces trois jours, un certains nombre de concerts et de débats sont organisés. De plus ce festival est essentiellement basé sur le bénévolat soit quasiment 800 bénévoles chaque année.

Pour pouvoir entrer sur le site un ticket est nécessaire selon divers forfait. Il est possible de se procurer ce ticket avant le festival à des prix plus avantageux dans des lieux comme bar, mairie, office de tourisme etc… (les lieux exacts sont précisés sur le site du festival). Si le ticket est acheté en prévente les prix sont les suivants : le Pass 3 jours est à 45€ (55€ sur place), les places pour les journées du vendredi et samedi sont disponibles à 21€ (contre 26€ sur place), et celle du dimanche à 17€ (contre 20€ sur place). En 12 ans, 229 000 festivaliers, 8300 bénévoles et 280 groupes ont pris part à ce festival !

 

affiche

 

 

 

 

 

 

 

 

 Affiche du festival EHZ 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mise à jour le Jeudi, 21 Mai 2009 18:11
 
 
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